Premiers pas en Suède, découverte de Stockholm

Mercredi, jour de débarquement à Stockholm, premiers pas en Suède. Enfin.

Alexandre qui a la gentillesse de m'héberger me fait faire un tour de la ville by night, en bus de ville. On va boire une bière. Boire une bière un mercredi soir en Suède c'est un peu jeter ses bouteilles de verre dans la poubelle normale en France ; pas franchement interdit mais très mal vu. Tant pis. On est Français, et puis on trie le verre. Et là on tombe sur des Français, pleins de Français. Plus un américain, deux allemands. Et même quelques Suédois. C'est sympa.

Jeudi, je visite Gamla Stan (la Vieille ville), située sur une petite île. J'erre à pieds toute la journée, découvre de majestueux bâtiments à retrouver sur l'album photos « i Stockholm », me faufile au travers de ruelles minuscules et colorées, m'arrête devant quelques vitrines qui me font penser à Noël, et je poursuis mon chemin. L'eau gelée me captive. C'est si rare chez nous. Je crois n'avoir jamais vu auparavant une telle étendue gelée. C'est beau, reposant. L'ambiance de la ville est calme. A cela j'avance deux hypothèses que je tâcherai d'approfondir : tout d'abord le caractère des Suédois, que certains disent presque mous, tant ils seraient consensuels et tant aussi l'agressivité est absente, ensuite parce qu'une ville sous la neige est toujours plus calme, les bruits étant absorbés par l'omniprésence de celle-ci. Bon, y a quand même une espèce de périph qui passe pas loin. On n'est pas chez les Bisounours non plus.

Il fait moins 4°, mais c'est tout à fait supportable. Regina Spektor résonne dans ma tête toute la journée. Refrain lancinant de cette journée passée les yeux grand ouverts.

Je vais jusqu'au quartier piéton de T-Centrallen. Je ne résiste pas longtemps à l'appel d'une vitrine de confiseries. Un chokladball (http://en.wikipedia.org/wiki/Chokladboll) et un punsch-roll (http://en.wikipedia.org/wiki/Punsch-roll) plus tard, je remonte une grande rue piétonne. Des magasins partout. Et puis demi-tour. Passage obligé par un Systembolaget, l'unique revendeur d'alcool ; monopole d'État oblige. Petite bouteille de Viognier dans le sac et retour au bercail. Cette fois-ci chez Johan, un autre expatrié qui lui aussi a été assez gentil pour m'accueillir.

Le lendemain, vendredi 25 février je prends le train pour Östersund. Pour le prononcer, imagine que tu manges quelque chose de très chaud. Oui, c'est ça « Euchtechounde ». Bravo, tu es maintenant initié de façon ultra basique au Swedish. On en est au même stade d'apprentissage..

Sans rire, je suis bien décidée à apprendre les rudiments de cette langue. Alors je lis tout. Et mon vocabulaire s'enrichit de jour en jour. Ça fait combien de temps que je suis ici ? 4 jours. Ah ouais, autant dire que je ne converse pas encore.

Revenons-en au train : si tu dois l'emprunter, pense à réserver ta place. Ne pas l'avoir fait m'a valu de passer plus d'une heure dans le sasse d'entrée du wagon, assise sur un journal. Pas franchement le grand luxe. Alors que les sièges, eux, sont spacieux.